Chapitre 340
Il existait différentes variétés de ginseng: ginseng ordinaire, ginseng américain, ginseng rouge, ginseng
violet et ginseng sauvage. Parmi toutes ces variétés, le ginseng violet était le plus rare et ainsi le plus
coûteux.
Le ginseng était fragile. Il arrivait dans la plupart des cas que cette plante meure ou fane à l’âge de
cent ans. Donc, même si personne ne le récoltait, un ginseng pourrait rarement vivre plus de cent ans.
C’est la raison pour laquelle les ginsengs dont l’âge était supérieur à deux cents ans ou trois cents ans
étaient considérés comme très précieux. Et les ginsengs de plus de cinq cents ans étaient rarissimes
au point que des gens qui récoltaient les ginsengs pendant toute la vie ne pouvaient pas en trouver
un.
Les ginsengs millénaires étaient hors de prix et n’existaient guere que dans les légendes. Par
conséquent, les gens accordaient une importance considerable à ce ginseng violet de trois cents ans.
Dans la salle des enchères bondée, les invités étaient pour la majorité des personnalités très connues
du milieu de la médecine ainsi que du secteur de l’industrie pharmaceutique dans le pays. Beaucoup
de médecins âgés considérés comme pionniers de la médecine nationale étaient également présents.
Pas mal de participants étaient de anciennes connaissances de Remi. A peine a ce dernier été entré,
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ainsi créé un miracle marquant l’histoire de la médecine.
Pourtant, Remi ressentait une honte infinie du fond du coeur.
Tout le monde considérait que c’était grâce à lui que le patient en paraplégie haute avait pu se rétablir.
Mais il était le seul à savoir qu’il fallait devoir ce succès à Clément et qu’il recevait les louanges à la
place de ce jeune humble et discret.
Les gens qui l’entouraient lui ont demandé le processus du traitement. Il leur a répondu :
– En réalité, ce n’est pas moi-même qui ai traité la paraplégie haute. C’est une panacée que j’avais
obtenue par hasard qui a joué un rôle déterminant dans le processus du traitement.
Quelqu’un a demandé de nouveau :
– Maître Remi, pussiez-vous publier au public l’ordonnance de cette panacée ? Si vous le faites, ce
sera une énorme contribution à la santé de toute l’humanité.
– Exactement ! a dit une autre personne, Maître Remi, et il est possible que cette ordonnance vous
permette. d’obtenir le prix Nobel de médecine.
Remi est devenu gêne :
– Euh ben… désolé, mais je ne peux pas me permettre de la dire.
A ce moment-là, un jeune habillé en costume et chaussé de chaussures en cuir s’est approche de
Remi et s’est légèrement incliné avant de commencer à se présenter avec un Français de qualité
médiocre :
– Bonjour, Maître Remi, je m’appelle Takamoto Tetsuo. Je suis le vice-président du Groupe Takamoto
du Japon. Remi a hoché la tête en disant :
-Oui, je sais le Groupe Takamoto. Et alors?
Le Japonais a continué avec un ton sérieux :
– Maitre Remi, nous sommes l’entreprise pharmaceutique la plus performante et la plus forte en Asie.
Notre société a développé et produit beaucoup de médicaments bons vents. Vous pouvez compter sur
nous pour faire rayonner votre remède magique destiné à traiter la paraplégie haute et pour le vendre
dans plus de deux cents pays du monde. Donc, nous voudrions vous prier de nous vendre
l’ordonnance du rernede.
A ces mots, Remi a froncé les sourcils et a rétorque :
— Mals à ma connaissance, beaucoup de vos médicaments n’ont pas été développés par votre
équipe. Vous les avez produits en suivant les ordonnances traditionnelles de mon pays !
Comme dans l’Antiquité, la culture du Pays C avait de l’influence considerable sur celle du Japon et de
la Corée du Sud, la médecine de ces deux pays pouvait trouver l’origine dans la médecine
traditionnelle du Pays C. A l’heure actuelle, les entreprises pharmaceutiques des deux pays se
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Pays C. Pour beaucoup, c’élail une sorte de piratage des héritages de leurs ancêtres.
Du foit que les ordonnances iradluonnelles du Pays C etalent enregistrés dans la pharmacopee et
qu’elles
n’étaient pas sous brevet, ces entreprises japonaises et sud-coréennes tiraient profit de ces
ordonnances extraites de la pharmacopée afin de pouvoir fabriquer différents médicaments populaires
à l’échelle mondiale.
On n’aurait pas les critiqué, si elles avaient reconnu avoir puisé leur inspiration dans des ordonnances
traditionnelles du Pays C.
Cependant, dans la publicité, certaines entreprises prétendaient que c’était elles-mêmes qui avaient
développé ces ordonnances.
Certaines d’autres qui étaient plus cyniques avançaient même que c’étaient des ordonnances
transmises par leurs anciens. En conséquence, les consommateurs du monde entier croyaient que les
médicaments qu’elles avaient produits étaient cent pour cent japonais ou sud-coréens.
Comme de nombreux chercheurs en médecine traditionnelle du pays C, Remi en avait assez de cet
acte ignoble de piratage depuis longtemps.
Tetsuo a répondu en prenant un air arrogant :
– Maître Remi, je dois corriger ce que vous venez de dire. Notre groupe n’a jamais eu recours aux
ordonnances de votre pays pour fabriquer les médicaments. Nous nous inspirons exclusivement de la
grande médecine traditionnelle japonaise !